CARLA, VINCENT, DANIEL ET LES AUTRES PESENT SUR NICOLAS (SARKOZY)

Publié le par Achille

N’est pas John Kennedy qui veut. Sarko 1er, désormais connu dans les cercles autorisés  comme « le  Sauteur »,  « le Pingre » ou « le Ridicule », paye au prix fort ses débordements extra-présidentiels et dégringole  inexorablement, semble-t-il, dans les sondages.

    Certains avanceront que le phénomène n’a rien d’inhabituel et que le mouvement est l’apanage de l’usure du pouvoir. D’autres noteront que la déconfiture sarkozyenne est caractérisée par des éléments amplificateurs peu communs et sans doute étrangers à la haute fonction occupée par Nicolas Sarkozy.

    Le français, jusqu’ici réputé pour sa grande insensibilité aux frasques du pouvoir, qu’elles soient giscardiennes ou mitterrandiennes - pour peu que l’on brique par ailleurs avec force les ors de la République, digère assez mal une belle liste de fantaisies pour un exercice aussi court.

    Selon un sondage TNS-Sofres pour le « Fig-mag » (excusez du peu) à paraître samedi, 55% des français n’ont plus confiance dans la politique de notre sémillant locataire de l’Elysée.

    Il faut croire que les exploits de navigateur de luxe (sur mer ou dans les airs) en compagnie de Vincent (Bolloré), de séducteur à talonnette (je sais, c’est bas) de Carla (sans précision) agacent.  Ou encore que le rôle de commensal post-républicain des grands coiffeurs parisiens de notre président de la « rupture » ont lassés jusqu’aux plus fidèles lecteurs de la presse people. Voire pire.

    Et non, ce n’est pas parce qu’on laisse des milliers d’euros dans les salons de beauté qu’on possède la charismatique mèche de JFK et surtout que l’on jouit de ce que le légendaire président américain possédait sous la crinière.

 

                                                  L’AMI BIGARD

    Notre grand libérateur est donc au plus bas. Malgré son envolée catholique, qui a laissé Benoît XVI comme deux ronds de flan, dont le but était certainement de raffermir le soutien du troisième âge, souvent proche de Dieu par nécessité. Il ne fallait pas venir avec l’ami Bigard, dont les baisemains papistes ont du mal à faire oublier les plaisanteries cauteleuses dans la pénombre des transepts. La prochaine fois, Sarko visitera assurément le Vatican avec Johnny, c’est plus fort que lui…

    Le petit Nicolas a bien essayé de rejouer le couplet de la sécurité mais les électeurs du Front National ont ceci de commun avec nos têtes blanches : un porte monnaie qui sonne le vide avec une indélicate obsession.

    Pourtant, notre « président du pouvoir d’achat » portait beau sur le thème le 6 mai au soir. Il s’était dit qu’avec son paquet fiscal, il allait se payer des indulgences éternelles. Mais l’état de grâce dure ce que dure les roses (il faut interroger Jospin là-dessus, il en connaît un rayon). Et n’est pas Mitterrand qui veut. Non plus.

    Et vlan, pas de pot, c’est le krach. Là aussi, les pertes sont terribles. D’un côté, les agioteurs boursiers, ultra-libéraux et naturellement pro-sarkos, s’affolent devant la pâleur soudaine du CAC 40. De l’autre côté le petit usager de la Société Générale (et voilà Daniel Bouton, désormais président Kleenex) a du mal à comprendre comment une perte de cinq milliards a pu passer inaperçue aussi longtemps quand il relit avec amertume la dernière relance offensive de sa banque pour un découvert de 50 euros…

   De reniement en reniement, de courbettes en courbettes devant dictateurs et princes wahabites,  les masques tombent. Même les chauffeurs de taxi, pourtant matinaux en diable et, par force, adeptes du « travailler plus » le lâchent méchamment.

    Que sont les 53% devenus ? On se sent bête parfois, hein ? Sauf que là on en prend pour cinq ans et le petit inventaire ci-dessus n’a même pas soufflé  sa première bougie… Merci les amis.

    Eloquent : les élus UMP se sont dégonflés de soulagement après sa volte-face, cette fois bienvenue pour les candidats maires, assurant qu’Il ne prendrait finalement pas part aux campagnes des municipales. Quand au « collaborateur » de Matignon, tous les matins il sifflote gaiement devant sa glace, trop heureux au final de ne pas avoir à jouer, une fois n’est pas coutume pendant la cinquième, les fusibles de la présidence.

    Comme le chantait il y a quelques années l’excellent Randy Newman, on est souvent seul au sommet .

                                                   Achille

Publié dans Politique

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