Edito : La détermination lycéenne gonfle (Darcos), s’amplifie et pointe du doigt un avenir indigent

Publié le par Achille

Nos petits sont de plus en plus nombreux et d’une motivation exemplaire dans leur combat d’alerte du pays sur les 11.200 suppressions de postes prévues dans l’Education nationale. Detoxinfo.fr est fier d’eux. Comme le sont les profs du secteur public pour qui se battent leurs élèves. Becs et ongles.

    Bien sûr, on entend, ici et là (le ministre Xavier Darcos en tête) persifler et insinuer que les lycéens sont manipulés par des syndicats absents. Ce dernier point reste à prouver. Et même si c’est vrai, cela ne retire rien au courage des lycéens.

     Et il leur en faut du courage pour affronter le projet de vie qu’on leur propose. Et avec les « moyens » qu’on leur offre : classes surchargées, enseignants, réduits, épuisés et débordés qui doivent pour pallier les manques se cogner des heures sup’ (voir detoxinfo du 11 avril) pour des résultats à l’avenant, carte scolaire réformée au profit des plus favorisés à qui bénéficieront les « dérogations », insécurité galopante et on en passe sur une liste dramatiquement interminable.

                                              « Retraits d’emplois »

   Alors, les petits ne s’en laissent pas compter, Darcos veut leur « expliquer ce que c’est une loi de finances ».  Soit. Mais pour eux ce n’est pas concret, et c’est bien normal. « On nous parle d’argent mais on nous parle jamais de nous, les lycéens », explique Laurent un jeune syndiqué FIDL à detoxinfo.fr. « C’est pourtant bien de nous dont il s’agit, et, à moins que je me trompe, l’avenir de la France : c’est nous », poursuit ce lycéen très en colère.

   Alors vendredi, UNL et FIDL (principaux syndicats des lycées) sont ressortis gonflés à bloc du ministère. Les mains encore vides face au mur gouvernemental dont le discours d’évacuation évoque, sans rire, des « retraits d’emplois ».

   Les lycéens sont également sortis déçus de leur entrevue? Peut-être. Mais toujours prêts à faire entendre une cause primordiale. Combien étaient-ils vendredi dans les rues ? 80.000 ou 35.000 selon les sources « habituelles ». Peu importe. Il y a gros à parier qu’ils ne reculeront pas. Mardi, ils seront encore là pour convaincre le pays qu’on ne peut pas sacrifier le futur. Leur futur. Notre futur.

 

                                        Achille / detoxinfo.fr

Publié dans education

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article