Les Grecs font la Fêta ... la crise

Publié le par Achille

Les Grecs ne baissent pas les bras face à la crise. Au contraire, ils les lèvent. Et pas qu'un peu : 150.000 paires, soit 300.000 menottes tendues en Crête vers les dieux antiques pour conjurer les tristes augures qui plombent la patrie d'Aristote et de Socrate.     

Une vraie forêt de mimines empoignant à qui mieux mieux les épaules de son voisin (ou de sa voisine) dans un Sirtaki géant, à faire pâlir de jalousie les apéros de Face Book ... Solidarité quand tu nous tiens.   

Une solidarité digne de l'Antique. Que d'aucuns jugeront sans doute plus noble, à tout le moins plus humaine, que le communautarisme cybernétique de la Toile.     

Certains aussi trouveront, peut-être, matière à réflexion devant ce gigantesque rassemblement populaire crétois.      

Il serait bien que cette fête, qui s'est déroulée sur une autoroute de la bagatelle d'une longueur de 200 kilomètres traversant la Crête, émeuve un tant soit peu les spéculateurs internationaux.

 

La Carmagnole en grec

 

Ces derniers, tristement privés de sub prime (NDLR : emprunts hypothécaires à risque à l'origine de la crise financière mondiale), se sont joyeusement rabattus pour faire leur pelote sur une attaque en règle de la dette des pays vulnérables. La Grèce, l'Irlande, l'Espagne.   

Car, ne nous y trompons pas, ce faisant, les financiers ne détruisent plus "simplement" un groupe industriel à travers ses actions cotées en Bourse, mais un peuple entier. Dans son économie, certes, mais aussi dans sa richesse culturelle, sociologique. Humaine.     

Vlan, la Grèce a désormais besoin d'un minimum de 110 milliards d'euros pour garder la tête au-dessus de la Méditerranée.    

Alors, dansons, chantons la Carmagnole en grec, en gaélique, en castillan. Il en restera toujours quelque chose. Pour l'heure, une mention de record dans le Guiness Book. Il faut dire que Platon lui-même aurait participé à la danse devant cette agora frétillante.     

Et puis, déjà un succès inédit, la police n'a pu réduire, comme il est traditionnellement de mise, le nombre de participants. Il est vrai qu' ils étaient plus faciles à compter : Tous levaient la main.

 

Achille

Publié dans economie

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