Securité : Les couleuvres de M.A.M

Publié le par Achille

Que veut nous faire croire cette semaine notre joviale ministre de l’intérieur  Michèle Alliot-Marie en assurant que ses « nouvelles » unités « territoriales de quartier » n’ont rien à voir avec la détestable « police de proximité » mise en place par cet incompétent de Jean-Pierre Chevènement, locataire de la place Beauvau en 1997?

La différence est de taille ! fini de rigoler pour les tuniques bleues : « Il ne s’agit pas de jouer au foot » avec les délinquants, prévient la grand mère putative de Benoît Brisefer. Histoire d’éviter un trop voyant bourre pif au petit Nicolas qui, rappelons le, avait jugé  la « police de proximité » bonne à jeter aux orties lorsqu’il était premier flic de France, en 2002.

      Ici pas d’ambiguïté et pas de risque de mélanger les torchons et les serviettes : les unités de quartier seront chargées des plus hautes missions comme celle de la « recherche du renseignement opérationnel » (traduction : aller sonner aux portes pour retrouver les délinquants), « des contrôles d’identité et de l’identification et de l’interpellation des auteurs ». En fait, la même chose que son ancêtre, vue de dos, peinte en vert avec des bretelles. Mais en plus répressif. Et lorsqu’on se souvient des émeutes engendrées par le Contrat première embauche (CPE), alors que le petit Nicolas régnait sur le ministère de l’Intérieur, on sait à quel point la manière forte est efficace…

Ceci dit, craignant un jeu de chaises musicales, deux syndicats majeurs de police, UNSA Police et Alliance, se sont un peu émus de voir revenir en deuxième semaine des tâches qui avait été un peu oubliées avec la prise de distance initiale  du ministère avec la « proximité ». 
S’inquiétant des « moyens et des effectifs », les pandores, prudents et expérimentés,  veulent que soient d’abord éradiqués « les noyaux durs de délinquants » et exigent une mise en place du dispositif sur l’ensemble des sites répertoriés comme « sensibles ».

       Il faut croire que l’option sarkozyenne de suppression de la police de proximité n’avait pas vraiment apaisé les tensions dans les banlieues comme l’observateur avisé avait pu, entre temps, s’en rendre compte…

                                                            Achille

Publié dans Politique

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