La Chine utilise la limitation d’appels pour ses dissidents
Les avocats du dissident chinois Hu Jia sont restés à la porte de la maison d’arrêt de Pékin et n’ont pu faire appel de la condamnation à trois ans et demi de prison de leur client pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat » prononcée début avril (cf : detoxinfo du 7 avril 2008). Ils ont fait le pied de grue pendant quatre heures mais n’ont pu voir leur client, malgré un accord initial avec le ministère de la Justice.
Hu Jia a eu, entre autres, l’impudence de se présenter à une audition de la Communauté Européenne et d’y rapporter le cas des droits de l’Homme dans l’Empire du Milieu.
Les matons ont expliqué aux avocats que Hu Jia était « absent », censément pris à l’extérieur pour satisfaire aux formalités de « la procédure d’entrée en prison »… Il semblerait plutôt que l’état de santé de Hu Jia, 34 ans, s’aggrave sérieusement du fait d’une hépatite.
Le directeur de la maison d’arrêt a aussi refusé de transmettre au dissident le formulaire d’appel de sa condamnation. Il lui a également interdit de contacter par téléphone ses défenseurs. Par souci d’économie sans doute, les autorités chinoises pratiquent couramment la…limitation d’appel.
Blondin, correspondant Asie-Pacifique / detoxinfo.fr