Musiques : Sébastien Tellier ou la sexuality d'un extra terrestre

Publié le par Achille

L’Eurovision a la lourde réputation d’être un concours ringard et chiant comme la pluie fine. Quand on sait qu’à une époque pas si lointaine France Gall arrivait première avec la chanson « Poupée de cire poupée de son », écrite par Gainsbourg, on s’interroge sur ce qui a bien pu se passer pour que ce concours devienne si désuet.

    Cette année toutefois, il y a fort à parier que l’Eurovision retrouve ses lettres de noblesse grâce à la présence de Sébastien Tellier, le chanteur à barbe vénéré des critiques et du public. Son troisième album, sobrement intitulé Sexuality, histoire de présenter le sujet sans ambiguité, est un petit bijou à mi-chemin entre l’électro haletant des Daft Punk et le rock lascif d’Etienne Daho. Les instrumentaux, composés justement par un des deux Daft Punk, semblent tout droit sortis d’un vaisseau spatial.

    Grand, barbu, affublé d’éternelles lunettes de soleil rectangulaires, Tellier présente son album lubrique lors d’une série de concerts dans toute la France, jusqu’au jour fatidique de l’Eurovision à Belgrade, le 24 mai. Sur scène, l’homme à barbe plaisante, marmonne et explique avec un air candide que le jour où il a compris cette vérité première selon laquelle ce n’est pas la politique qui régi le monde mais le sexe, tout est devenu plus évident. Un drôle de personnage en somme, dont le talent est à la mesure de sa bizarrerie.

En concert le 10 avril à l’occasion du festival Escalator, au Plan, à Ris Orangis.

En concert le 30 avril à la Cigale.

                                      LD / detoxinfo.fr

Publié dans culture

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