Afghanistan, OGM : ça swingue à l’Assemblée nationale

Publié le par Achille

Même si elle n’a aucune chance d’être adoptée, une motion de censure va d’être déposée dans les minutes qui viennent par l’opposition en raison du changement de stratégie gouvernementale en Afghanistan et contre la politique économique et sociale du gouvernement.

    Le PS cristallise ici le ras le bol de bon nombre de députés (cf : detoxinfo du 27 et du 22/08/2008) d’être considérés comme de bêtes courroies de transmission d’une politique du fait accompli. Le débat sur l’envoi de "quelques centaines" (tir rectifié opportunément par Fillon) de nouveaux troufions à Kaboul ne sera suivi mardi d’aucun vote.

       Dans un agenda chargé (pour ne pas dire de ministre...) les députés vont devoir également examiner en deuxième lecture le projet de loi sur les OGM. Cette future loi est déjà bien maltraitée par le ministre de l’écologie lui-même puisque Jean-Louis Borloo déclare à longueurs d’antennes qu’il « préférait le texte initial », avant amendements sénatoriaux. C’est dire à quel point ce dernier bénéficie d’un large consensus…

                                trois motions de procédure
   
Premier résultat : la future loi sur les OGM fait l’objet de 460 amendements à l’Assemblée nationale et de trois motions de procédure déposées par la gauche. Sa lecture vient d’être, du coup, rallongée d’une journée pour se clôturer en principe vendredi soir.

   Les sénateurs ont créé un « Haut conseil des biotechnologies » en lieu et place de l’initiale « Haute autorité des organismes génétiquement modifiés ». Distinguo subtil qui revient à remettre le pouvoir entre les mains des scientifiques (généralement favorables au biotechnologies).  Ces derniers devront émettre des « avis » alors qu’un « comité de la société civile » ne pourra émettre, lui, que des « recommandations ».

    « Il y a un problème entre les chercheurs purs et les autres sciences », a expliqué Borloo sur France Inter. « On a besoin des scientifiques mais il y a des enjeux environnementaux et socio-économiques qu’il faut prendre en compte ».  Traduction : il ne faut pas tout mélanger et surtout pas les semences transgéniques et les autres dans nos belles campagnes. Histoire de frapper les esprits, José Bové a planté sa tente devant l’Assemblée nationale.

    Rappelons que le fauchage sauvage d’un champs OGM demeure passible de deux ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amendes.

    D’un autre côté, le Conseil d’Etat a rejeté le recours de Monsanto et de producteurs de maïs transgénique contre l’interdiction de sa culture prise par le gouvernement début 2008 en application du principe de précaution (cf : detoxinfo du 19/03).

 

                                                          Achille / detoxinfo.fr    

Publié dans Politique

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