Lhomme veut sortir du nucléaire et, accessoirement, de taule

Publié le par Achille

 

    Par ses gardes à vue à répétition du porte parole du réseau « Sortir du nucléaire » la Direction de la surveillance du territoire (DST) a la gentillesse de faire tout aussi gracieusement que consciencieusement, la publicité des « no nuke » en France.

   La DST reprocherait, encore et toujours, à Stéphane Lhomme d’avoir été en possession d’un document attribué à EDF daté de 2003 et, semble-t-il, destiné au  directeur général de la sûreté nucléaire et de la radioprotection française. Ce document aurait été, bizarrement, classé « confidentiel défense ». 

    Ce texte, décrypté par le cabinet londonien Large & Associés, évalue les performances prévues du réacteur de troisième génération, dit EPR (European Pressurized Reactor), construit par le groupe Areva (ex-Cogema-Framatome).  En clair, il s’agit de savoir comment réagirait ce type d’installation à la chute d’un avion de ligne en un remake du 11 septembre.  

    Préoccupant : EDF reconnaitrait un manque cruel de préparation pour se prémunir d’une attaque terroriste. Le groupe se considérerait nullement responsable de la protection de son réacteur contre le terrorisme. Ce type d’acte relevant de la seule responsabilité de l’État français… Tout commentaire officiel sur ces informations est naturellement…« confidentiel défense ».

                                                 Loi du 13 juin 2006 

    Notons qu’après le très onéreux, quoi qu’encore inopérant, EPR finlandais, la construction d’un autre réacteur est néanmoins programmé en France à Flamanville (Manche).

      En tout état de cause, Stéphane Lhomme, plutôt que d’être tracassé par les forces de l’ordre, devrait être remercié par la République. En effet, selon la loi du 2006-686 du 13 juin 2006 (Journal Officiel du 14 juin 2006) relative à la transparence et à la sécurité nucléaire et la Constitution française qui dispose que « nul n’est censé ignorer la loi », Lhomme est légitimé à informer ses concitoyens. En revanche, ce dernier aurait gravement contrevenu à l’intention du législateur si il avait gardé par devers lui l’information « confidentiel défense ». Rappelons que ce document ultra confidentiel est consultable confortablement sur les sites www.France.attac.org ou encore www.sortirdunucleaire.org .

     Le nucléaire demeure visiblement un sujet tabou en France. Tellement « secret défense » que les candidats aux dernières présidentielles sont apparus incroyablement mal informés sur le dossier. Tous aux abris !


                                                  Virgil /  detoxinfo.fr

Publié dans environnement

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